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Ikat

Terme qui décrit à la fois une technique originaire d’Indonésie mais également l’étoffe issue de cette dernière. Cette technique consiste à teindre avant le tissage sur les fils de chaîne et/ou sur les fils de trame avec des réserves par nouages de fils, (d’où le terme ikat qui signifie nouer, attacher en indonésien). Lors du tissage, les couleurs se juxtaposent pour créer des dessins uniques légèrement "flouttés". Selon les mêmes principes, on peut trouver en Inde des patolas, étoffes utilisées dans la réalisation des saris dans le Gujarat au nord ouest de Bombay ; au Japon des kasuris, qui sont des ikats de trame réalisés pour la teinture à l’indigo ; pratiquée en Europe, la technique est appelée chiné à la branche. AUjourd'hui ce genre de motif est à la mode mais on se contente de le dessiner numériquement et de l'imprimer tel quel sur le tissu.

L'image montre un ikat réalisé à la main en Indonésie.

Imitation fourrure

Tricot dont les aiguilles sont alimentées avec des fils de fond et un ruban qui formera le poil duveteux sur l'envers du tissu. On parle d'imitation fourrure quand cette matière est imprimée avec un motif animal. Utilisé pour les manteaux et vestes mais ausi pour doubler bottes et manteaux. Très bonne alternative à la vraie fourrure!

L'image montre une fausse fourrure très mode!

Imperméable

Terme générique pour tout vêtement de protection contre la pluie. Dans l'Antiquité, les Grecs comme les Romains s'abritaient de la pluie avec des manteaux de laine à trame serrée et équipés d'une capuche. Les privilégiés du Moyen Âge utilisaient des pèlerines en toile épaisse, souvent doublées de fourrure. Dès le 13ème siècle, les indiens d'Amazonie imperméabilisent leurs vêtements avec la sève de l'arbre à caoutchouc. En 1823, l'industriel écossais Charles Mackintosh a l'idée d'utiliser le benzol, sous-produit de ses fabrications dont il ne sait que faire, comme solvant du caoutchouc. Grâce au vernis obtenu il peut alors rendre étanche deux toiles collées l'une à l'autre de façon que le vernis ne soit pas en contact avec la peau. À partir de 1936, l'usage s'établit, au Royaume-Uni, d'appeler "mackintosh" tout vêtement de pluie taillé dans cette toile. Le Britannique Thomas Burberry crée la gabardine, en 1880. Pendant la Première Guerre mondiale, les soldats britanniques portaient des trench-coats (littéralement "manteaux de tranchées") en gabardine pour se protéger du froid et de l'humidité. Le trench-coat deviendra au cinéma l'imperméable des détectives. Dans les années360, le film Le Quai des brumes de Marcel Carné montre Michèle Morgan portant béret et imperméable de plastique transparent, une idée de Coco Chanel. L'impact du film est tel qu'il popularise cette tenue. L'imperméable de plastique transparent connaîtra un très fort retour en vogue à la fin des années 1970, début des années 1980. En 1960, Guy Cotten invente un "ciré" pour marin plus léger et imperméable. Il remplace les vestes de coton huilé, lourdes et peu confortables. En 1965, le fabricant Léon-Claude Duhamel crée le "en cas de... (pluie)", baptisé "en-K", imperméable dans une poche banane qui se porte à la taille. Rebaptisé K-way, il rencontre un grand succès. Le parapluie est une invention chinoise datant du 2ème siècle av. J.-C. Il n'apparaît en France qu'au 17ème siècle. L'invention du Gore-Tex a également marqué le début de l'essor des membranes et enductions imperméables à l'eau liquide tout en restant perméables à la vapeur d'eau. Ces techniques nouvelles permettent un exposition prolongée à la pluie tout en évacuant la transpiration. 

L'image montre un manteau imperméable.

Impression

Il existe différentes techniques d'impression : au tampon, à la planche, au cadre plat ou sérigraphie, au cadre rotatif, numérique, par flocage, par dévoré, par pochoir, en batik... Voir les articles détaillés.

Voir : http://cerig.pagora.grenoble-inp.fr/memoire/2004/impression-jet-encre-textile-1.htm

L'image montre différents tissus imprimés.

Impression au tampon

Motif répété grâce à un tampon de bois. Un tampon par couleur, toute la difficulté étant la superposition et la régularité du motif. Technique très utilisée en Inde. Il s'agit d'une impression de tons directs en aplat.

L'image montre la construction du motif, 2ème tampon.

Impression à la planche

Technique permettant de transférer des motifs sur une étoffe à l'aide d'une planche en bois enduite de colorant. Cette méthode est ancienne et manuelle. Les motifs sont découpés et gravés dans du bois de citronnier, de houx, sycomore, platane ou poirier. Le motif sera répété sur toute la surface du tissu horizontalement et verticalement. Cette pratique aujourd'hui réduite à l'artisanat d'art, produit des motifs élaborés, difficilement reproductibles par une autre technique. Il s'agit d'une impression de tons directs en aplat.

L'image montre une planche d'impression de toile de Jouy.

Impression par rouleau

Version mécanique de l’impression à la planche : des cylindres de cuivre sont gravés en creux, puis on y dépose la couleur. Le tissu passe en continu et est séché. Cette technique a été remplacée par l'impression au cadre rotatif.

L'image montre une impression au rouleau du début du 20ème siècle.

Impression au cadre ou Sérigraphie

Technique employant un cadre sur lequel est tendue une toile de polyester très serrée recouverte d’un vernis protecteur. Les dessins sont gravés sur le vernis, donc celui-ci bouche les parties ne devant pas être imprimées.  La pâte de couleur est étalée dans le cadre lui-même posé sur le tissu, et traverse les portions de toile non vernies par une action d'aller-retour avec une râcle. Il faut autant de cadres qu'il y a de couleurs, c'est donc une impression en tons directs, le nombre de couleurs est limité et sous forme d'aplat. Plus on augmente le nombre de couleur plus c'est cher (nombres de cadres et calage du tissu entre chaque cadre). C'est une technique utilisée pour des petites séries, mais pas à l'unité car il faut quand même graver le cadre.

L'image montre une impression au cadre à l'échelle industrielle.

Impression au cadre rotatif

Technique qui emploie un rouleau creux formé d’une toile métallique (cuivre, acier). Le rouleau est percé aux endroits devant être imprimés. Le tissu est placé sur le rouleau. Le colorant est injecté à l’intérieur du rouleau et on emploie autant de rouleaux que l’on veut de couleurs. C'est donc une impression en tons directs, en aplat et en nombre limité. Plus il y a de couleurs et plus on augmente le risque de décalage dans le dessin, de bavure. Les fameux tissus Liberty sont reconnus pour leur précision d'impression, mais ils se limitent tout de même à 8 couleurs, ce qui est déjà beaucoup et ce qui explique leur prix. C'est la technique la plus utilisée dans l'industrie.

L'image montre une chaîne d'impression au cadre rotatif.

Impression numérique

Contrairement aux autres procédés, l'impression numérique permet des motifs en tons continus, c'est-à-dire une infinité de teintes et donc la possibilité de réaliser des dégradés. L'image finale sera exactement la même que l'image numérique. Ce procédé est utilisé pour des petites séries car lent, il est limité à la taille de l'imprimante et pénètre moins bien le tissu donc moins solide. Cependant il permet de passer directement de l'image numérique à l'impression, sans passer par les étapes de réduction des couleurs, de mise au raccord, de gravure des rouleaux comme dans l'impression sur cadre rotatif. Elle est donc très utilisée pour réaliser des essais, les petites séries ou des dessins personnalisés.

L'image montre une imprimante numérique textile.

Incroyable

Jeunes gens qui, sous le Directoire, (1795-1799) si piquaient d'extravagance absolue dans leur tenue et leur langage. Voir Directoire.

L'image montre un Incroyable et une Merveilleuse.

Indienne

Toile de coton peinte et imprimée fabriquée à l'origine en Inde que les anglais appelent Chintz. Au début du XVIIème siècle, les toiles importées de comptoirs des Indes connaissent un grand succès sous les noms de madras, pékin, gougourans, damas ou cirsacs. Ces étoffes exotiques sont légères, très résistantes à la lumière et aux lavages, et aux décors vifs et variés. L'Europe cherche alors à comprendre leurs techniques de fabrication afin de les imiter. Le secret de ces imprimés aux riches motifs et aux teintes brillantes repose sur le principe du mordant, sel métallique qui fixe le colorant sur la fibre. Leur importation étant interdite en 1686, c'est la naissance de l’impression sur étoffe européenne à Nantes, Mulhouse, Jouy-en-Josas, Rouen, Bolbec... mais aussi en Suisse, aux Payx-Bas et en Angleterre.

L'image montre un détail d'une robe à l'anglaise en indienne du 18ème siècle.

Intarsia

Procédé de création de motif sur un tricot. Le tricot présente des motifs de couleurs différentes juxtaposées, que ne se répète pas forcément. Contrairement au jacquard, où les couleurs qu’on n’utilise pas sur l’endroit apparaissent sur l’envers, l’intarsia présente des zones de couleurs pures que l’on trouve sur les deux faces. C'est comme si on tricotait chaque aplat de couleur indépendamment, puis qu'on rassemblait tous les morceaux. Utilisé pour de gros motifs sur les pulls par exemple.

L'image montre un pull Sonia Rykiel qui adore utiliser cette technique pour créer des motifs en trompe l'oeil.

Interlock

Tricot formé par deux rangées d'aiguilles placées face à face sur une machine à tricoter à double fonture. Les mailles sont tricotées à l'endroit sur chaque rangée d'aiguilles et sont reliées par un fil entrecroisé en zig zag de la rangée de devant à celle de derrière (d'où le nom interlock) Le tricot présente des mailles endroit sur les deux faces, les mailles envers se trouvent à l'intérieur de l'étoffe. L’interlock semble formé de deux épaisseurs inséparables. Ce tricot est indémaillable, a une surface dense et lisse qui se prête bien à l'impression, il est ferme et moyennement extensible.

L'image montre un pull en tricot interlock. On voit que l'une des faces à été tricotées en jacquard léopard et l'autre face en jersey chiné. On voit aussi la finition bord côte beige. Les deux faces sont solidaires.

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